• Ma robe me collait au corps par ce soleil éclatant qui reflétait sur nous. Sourire crispé et faux coller aux lèvres, je regarda passer hommes et femmes tout plus élégants les uns les autres et toujours aussi inconnu m’apparaissaient-ils. Après un rapide coup d’œil à la piste de danse, je remarqua avec une pointe de jalousie un homme, grand et fier, tenait dans ses bras sa femme, et tout autour d’eux, leurs sept filles, toutes blondes, peau laineuse et yeux aussi bleu que le ciel par cette journée de juin. Cet homme, mon père, ne rêvait-il pas d’une vie heureuse, ne souhaitait-il pas plus au monde retrouver à nouveau le sentiment extraordinaire qu’es l’amour? Alors pourquoi lui en veux-je à ce point? Je me rappelle ce qu’il m’avait dit, toute mon enfance, alors que nous vivions en Angleterre dans notre appartement sur deux étages, luxueux tout en étant chaleureux : « Tu verras, Harper, le jour viendra où je rencontrerais à nouveau quelqu’un qui puisse être comme une mère à tes yeux. La vie, je te le promets, sera aussi brillantes qu’un million de pierres précieuses. Je serais heureux, et tu le seras aussi. ». Lorsqu’on m’avait annoncé qu’on quittait Londres pour se rendre en Pologne, mon cœur avait fait un bon. Enfin, cette vie t’en promise par mon père. Je m’imaginais déjà, en longue rose blanche de dentelle, à côté de ma nouvelle mère, jeune et joie, et de mon père, souriant. Cependant, je n’étais pas si lucide : Je me doutais bien que la vie ne pouvais pas être aussi brillantes qu’un million de pierres précieuses. Dans mon cas, ce qui vint briser cette douce paix, est la présence des sept filles de Samantha, ma belle- mère…


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